Les paroles sapent l'esprit. Elles se déploient et lui se plie.
Une plante en pot, une panthère empaillée. C'est une puissance en prison sur un petit papier.

Gina sur la branche si tu savais voler
Vautours et verdiers offriraient leurs ailes aux voiliers
Mais un cœur de pierre ne fait que tomber.
Gina sur la branche si tu veux sauter
Ne pense pas à moi, l'amour est une fleur fanée
Mais à tout ce que tu vas écraser.



On devrait toujours se balader avec les clés de l'appartement de son amant, de la petite monnaie pour les mendiants, des cigarettes pour les passants, des bonbons pour les enfants, des pancartes pour les manifestants, des gilets fluorescents pour les accidents. 
On devrait toujours avoir des amis portatifs, un ami pour chaque heure, des amis palliatifs, des antidépresseurs, du ruban adhésif, l'adresse d'un bon dealer.
Mon âme se tord, elle n'aime pas ce corps.
C'est celle d'un petit oiseau mort.
Mes plumes volent encore
Quand je souffle et m'endors.
Bouscule le vent, je t'attend à l'aurore.
Délie-toi, libère-toi et sors.
Il n'y a pas d'horizon dans un fort.
Le petit oiseau mort dort.

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HOKUSAI
Perdu, largué, lâché en plein milieu. Toujours dans le vague. Et la lumière de tous les phares ne peut rien contre la violence des marées, la rage du courant. 
On ne revient pas à la nage d'avoir trop tôt pris le large. 

Je m'adresse aux médisants, aux brises-cœur, aux malhonnêtes, aux mythomanes, aux malveillants, aux profiteurs, c'est-à-dire à toute la merdaille environnante : Vous aviez raison depuis tout ce temps. C'est tellement facile de ne rien faire, d'être immoral et d'être heureux quand on ne pense pas. C'est tellement plus simple de faire chier autrui pour son intérêt personnel, de simplement croire que ça nous apportera le bonheur pour qu'il arrive. C'est trop simple d'être assez con pour croire que ça apportera quoi que ce soit.
Donc c'est facile, oui. Vous pensez que c'est ça le but, la fin de tout. Soyez heureux de cette manière mais vous resterez vides.

Moi je préfère l'autre voie, celle qui fait mal aux pieds, celle qui ne fini pas, celle où il n'y a pas de banc pour se reposer, celle où on apprend à raisonner, celle où j'ai appris à marcher. C'est celle qui est pleine d'obstacles, mais quand on se casse la gueule c'est celle où on découvre qu'il y a par terre, sous notre nez, tout ce qu'on n'avait pas compris, la vie, l'essence, les fourmis.


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